Comment arrêter Zoloft 25 mg?

Bonjour,

Je prends depuis quasi 1 an : Zoloft 25 mg + Olanzapine 2,5 mg. En fait je souffre depuis 15 ans environ de pensées obsessionnelles (de violence). Il y a 15 ans, elles étaient horriblement fortes, tellement que je voulais en finir avec la vie. Avec le temps (et plusieurs facteurs sans doute : des problèmes familiaux qui ont un peu avancé, la prise de Zoloft quelques mois, la pratique de la boxe...), ces pensées se sont un peu calmées. Mais il y a un peu plus d'un an, je suis tombée enceinte (pour la 1ère fois), et les angoisses / TOC me sont revenus en pleine face. Les pensées prenaient possession de moi, j'avais l'impression d'être Dr Jekyll et Mr Hyde, et je devais lutter contre ce démon intérieur. Le bébé que j'allais faire naître allait se retrouver réellement en danger, à mes côtés.

Et puis, les pensées obsessionnelles se sont calmées, dès la naissance de ma fille. Il faut dire aussi que, vers la fin de ma grossesse, j'avais trouvé un bon psy (que je vois chaque semaine) et j'avais commencé Zolofot + Olanzapine. J'ai continué à régler des différents avec ma famille, et puis je ne sais pas si c'est ça, combiné aux médocs et à mon psy, mais mes pensées obsessionnelles se sont vraiment calmées.

Aujourd'hui j'envisage une 2e grossesse... et j'aimerais la vivre sans antidépresseurs. Pour savoir où j'en suis vraiment. Et peut-être je me dis que pas mal de choses se sont réglées dans ma tête (et je continue de voir mon psy chaque semaine).

J'ai arrêté ces médocs il y a 4 jours. Aujourd'hui j'ai ressenti que la tête me tournait un peu, et je ne sais pas si c'est d'avoir fouillé sur Internet, mais maintenant j'ai un peu peur des effets du sevrage - ou tout simplement peur de mon état "au naturel".

Je vais en parler au psychiatre qui m'a prescrit les médocs (lui, je ne le vois que peu souvent).
En attendant... J'ai lu qu'il fallait arrêter progressivement les AD. Mais je crois que mes "doses" sont déjà minimales. D'ailleurs Zoloft se présente sous forme de gellule, insécable.
Du coup, que faire ?
Merci

Céline

Bonjour Céline et bienvenue sur le forum  

Bravo pour ta décision d'arrêter ces saloperies qui causent beaucoup de dégâts à plus ou moins long terme

En revanche il ne faut surtout pas les arrêter d'un coup comme tu l'as fait, car tu risques un syndrome de sevrage prolongé = des symptômes pendant des mois, voire des années

Il faut savoir qu'avec les AD les symptômes arrivent à retardement, 2-3 mois après, voire beaucoup plus
Ça a été mon cas, sevrage trop rapide de mon AD, super bien les 2 premiers mois, retour de bâton début du 3ème!!! Et pourtant je prenais la plus petite dose (5mg)

Je te conseille vivement de reprendre tes médocs car cela fait seulement 4 jours que tu les as arrêtés, et d'en faire un sevrage LENT.
Tu as déjà les "prémisses" avec ta tête qui tourne

Pour les AD, on diminue les doses de 5% de la dose en cours et on attend minimum 3 semaines-1 mois avant de baisser à nouveau.
Il ne faut pas sous-estimer ces saloperies qui sont très puissantes et très vicieuses.

On conseille également de faire un servage à la fois. Pas 2 médocs en même temps!

Je comprends que tu veuilles te débarrasser rapidement de tes AD, surtout si tu envisages une grossesse. Mais crois-moi, il faut y aller très doucement car ton cerveau ne le supportera pas.
J'étais en sevrage de mon AD quand je suis tombée enceinte, j'ai beaucoup culpabilisé de continuer à prendre ces médocs dans mon état (même si mes doses à la fin étaient ridicules heureusement) mais j'ai préféré jouer la sécurité en continuant à baisser lentement plutôt que de le stopper d'un coup, mes bébés l'auraient très mal vécu...et moi aussi.
J'ai stoppé mon médoc 1 mois avant leur naissance, et ils sont en pleine forme....c'est tout ce qui compte

Concernant tes pensées obsessionnelles, TOC, angoisses, tu les avais avant de tomber enceinte mais je pense que la grossesse, avec les hormones qui se mettent à faire n'importe quoi, a dû accentuer ton "point faible" si j'ose dire. Les hormones de la grossesse changent le psychisme de certaines femmes (dépression, angoisse, ...) plus que ce que l'on ne pense. Ce genre de choses est "tabou" car pour tout le monde être enceinte signifie forcément épanouissement, bonheur etc

Les autres membres de ce forum vont venir te conseiller et te mettre les liens qui expliquent comment procéder pour tes sevrages.

Bonne journée

Shiki

Merci Shiki de ta réponse Un peu de soutien pour cette période atypique...
Ok hier soir j'ai repris du Zoloft (j'ai ouvert la gelule et avalé environ la moitié). Mais je vais essayer de passer à 80 % de gelule. Parce que à la base, je crois que c'est quand même une toute dose petite, 25 mg de Zoloft ?...
Et du coup vais continuer à prendre mes 2,5 mg d'Olanzapine. Là aussi, c'est une dose mini, je ne sais pas si l'arrêter ferait qqchose?...
C'est peut-être des saloperies, mais c'est vrai qu'elles m'ont bien aidée à une période critique, où j'étais vraiment pas bien et à deux doigts de passer à l'acte (tuer quelqu'un ou me tuer)...
Mais je reste à l'écoute de vos conseils/avis sur la manière de me sevrer.
Céline

bonjour céline et bienvenu sur le forum

Il est certain qu'il ne faut jamais stopper brusquement des drogues qui provoquent une telle dépendance induite par les médecins.

Perso, je serais plutôt pour un sevrage du neuroleptique (zyprexa) en premier, mais c'est toi qui choisi, en fonction de ce que tu penses des dangers de ces saloperies.
Pour les deux, les sevrage doivent être lents.
Même si nous n'avons pas tous les mêmes intensités de symptômes de sevrage.

Pour mener a bien tes sevrages, il est impératif que tu t'informes très longuement sur les drogues qui te sont prescrites et leurs sevrages :

http://sevragead.sosblog.fr
http://neuroleptiques.sosblog.fr/victimes-b1/Le-sevrage-b1-p64.htm

bonne journée


michel

J'ajoute que certaines pharmacies (pas toutes) font des préparations magistrales de ces drogues en gouttes.
Ce qui facilite le sevrage.

Merci Michel de tes réponses.
Pour le Zyprexa, ma dose est toute petite (2,5 mg), est-ce vraiment nécessaire de la réduire progressivement? Je ne sais même pas si elle me fait de l'effet.
Mon problème c'était surtout les "TOC" (pensées obsessionnelles de violence), et apparemment c'est Zoloft qui agit dessus.
Plus je lis d'articles sur ces médocs, plus je me dis que c'est une bonne chose d'arrêter..... (aussi parce que j'ai un bon psy)

bonjour céline

Je ne te répondrai jamais sur les problèmes de santé, car je ne suis pas médecin.

En ce qui concerne le sevrage et la dépendance : cela intervient quelque soit la dose.
Cependant si cela se passe bien, tu peux éventuellement allé plus vite que la normal, ou l'inverse si cela se passe mal.

bonne journée

michel