http://www.google.com/search?hl=en&q=Clonaz%C3%A9pam+%28Rivotril%29+utilis%C3%A9+hors+AMM+%28notamment+dans+la+douleur%2C+les+troubles+anxieux+et+du+sommeil%29+%3A+Pourquoi+et+comment+arr%C3%AAter+%3Ffrançaise de sécurité sanitaire des produits de santé - Novembre 2011 4/8
Conduite du sevrage
Programmer avec le patient la période d’arrêt et convenir d’un calendrier de décroissance
posologique avec relevé des symptômes.
Arrêter le traitement toujours progressivement afin de prévenir ou limiter les effets d’un syndrome
de sevrage ou un effet rebond, tout particulièrement chez les utilisateurs au long cours.
Adapter le rythme de réduction de la posologie à la situation de chaque patient.
La dose peut par exemple être diminuée de 25 % la 1ère semaine, puis progressivement en respectant
des paliers d’une semaine. En cas de difficulté, les paliers peuvent être allongés à 2 semaines ou
1 mois et/ou le pourcentage de réduction de la dose diminué.
La durée du sevrage s’étend habituellement de 4 à 10 semaines, mais peut atteindre plusieurs mois
chez les utilisateurs au long cours ou traités à forte dose.
Mettre en place un accompagnement régulier par des consultations dédiées. La première
consultation de suivi peut être programmée une semaine après la première diminution de dose, puis à
chaque diminution. Il est recommandé d’instaurer un soutien psychologique.
Prise en charge des symptômes liés à un syndrome de sevrage, un effet rebond ou une rechute
Symptômes sans gravité survenant lors de la phase de décroissance de la dose (agitation,
anxiété, nervosité, céphalées, etc…) : revenir au palier posologique antérieur, puis décroître ensuite
plus progressivement les doses.
Symptômes sans gravité survenant après l’arrêt complet : ne surtout pas reprendre le traitement,
l’information et le soutien psychologique permettant le plus souvent d’attendre la disparition des
signes.
Symptômes s’aggravant ou persistant : réévaluer le diagnostic à la recherche notamment d’un
épisode dépressif ou de troubles anxieux caractérisés pour une prise en charge spécifique.
Symptômes graves de syndrome de sevrage aux BZD (confusion, hallucinations, troubles de
vigilance, convulsions, coma) : hospitaliser le patient pour un traitement symptomatique.
Suivi après l’arrêt du traitement par clonazépam
Il est recommandé de poursuivre un accompagnement après l’arrêt total du clonazépam par les moyens
choisis par le médecin et le patient (consultations, conseils téléphoniques, mails, …).
À court terme : prévoir une consultation ou un contact téléphonique dans les 15 jours après la
dernière prise de clonazépam afin d’évaluer les symptômes liés à l’arrêt et donner une information
claire sur ces symptômes et leur évolution.
À moyen terme : proposer un suivi régulier en consultation, tout particulièrement durant les
6 premiers mois qui suivent l’arrêt.
Que proposer après l’arrêt du clonazépam ?
La prise charge des différentes situations pour lesquelles le clonazépam a été arrêté doit s’appuyer sur
les recommandations professionnelles et institutionnelles disponibles (voir bibliographie).
Les troubles anxieux
La prise en charge des troubles anxieux repose sur une démarche diagnostique. Il est important
de distinguer les troubles anxieux caractérisés de l’anxiété normale et des symptômes anxieux.
Le traitement des troubles anxieux caractérisés met en jeu des thérapies non médicamenteuses,
et le cas échéant des traitements médicamenteux autres que les benzodiazépines.
Les benzodiazépines autres que le clonazépam ne sont indiquées que lorsqu’un contrôle rapide
des symptômes de l’anxiété est nécessaire. La durée maximale de traitement est de 12 semaines
sevrage progressif inclus.
Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé - Novembre 2011 5/8
Les troubles du sommeil
Aucun médicament n’a l’indication « insomnie chronique ».
L’association de plusieurs médicaments à effet sédatif est à éviter.
Il est recommandé de rappeler au patient les règles élémentaires de régulation du cycle éveilsommeil
et de l’aider à les appliquer. Un accompagnement non médicamenteux peut être mis en
place.
La douleur
Il n’a jamais été démontré d’action antalgique propre des benzodiazépines.
La prise en charge des douleurs doit être globale et repose sur l’association de mesures
pharmacologiques et non pharmacologiques.
Plusieurs substances actives ont une AMM dans les douleurs neuropathiques : certains
antidépresseurs tricycliques ou inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de