Vous êtes dans la situation
B :
Submergés par un afflux de symptômes invalidants suite à un sevrageLes personnes dans la situation
B ont souvent expérimenté la situation
A antérieurement, et c’est souvent à cause des troubles qu’elles ont ressentis dans cette situation qu’elles ont décidé d’entreprendre un sevrage.
Elles ont pu procéder soit à un sevrage brutal, avec arrêt du jour au lendemain, soit à un sevrage avec diminution progressive des doses.
Mais est arrivé un moment où des symptômes de plus en plus invalidants se sont manifestés au point de leur occasionner des souffrances morales et physiques intenses.
Si vous êtes dans cette situation, je vous invite, si vous ne l’avez pas déjà fait, à lire le sujet ci-dessus consacré à la situation
A car vous y trouverez des informations importantes dans la compréhension de l’origine de votre situation, avant sevrage.
Les symptômes pouvant être éprouvés lors d’un sevrage sont parfaitement détaillés dans le Manuel Ashton
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] mais ce qui est notable chez les personnes dans le cas
B est l’intensité des symptômes qui les fait craindre pour leur santé mentale et/ou physique.
Si tout sevrage a de fortes probabilités d’occasionner des symptômes désagréables voir pénibles, l’intensité des souffrances ressenties par les personnes dans le cas
B est le signe d’un sevrage trop rapide ne permettant pas à l’organisme de s’y adapter.
Les travaux des spécialistes sur lesquels nous nous appuyons s’accordent pour
recommander des protocoles de sevrage avec des diminutions n’excédant pas 10% de la dose en cours et en respectant des intervalles de temps de 2 à 3 semaines entre chaque diminution.
Si votre programme de sevrage comporte des diminutions supérieures à 10% de votre dose en cours ou si vous ne respectez pas des paliers d’au moins 2 semaines entre chaque diminution, vous êtes dans une situation de sevrage trop rapide et les symptômes que vous éprouvez en sont la conséquence, votre organisme subissant des modifications trop importantes ne lui permettant pas de s’y adapter.
Vous devez savoir qu’un sevrage trop rapide peut présenter certains dangers directs comme la survenue de convulsions par exemple et indirects comme les accidents de voiture dus aux troubles de l'attention ou aux attaques de panique.
Il est important aussi que vous soyez informés qu’il existe un syndrome qui s’appelle
le syndrome prolongé de sevrage et qui, s’il n’est pas reconnu ici en France a été parfaitement identifié par nos voisins anglo-saxons. Ce syndrome est caractérisé par la persistance de symptômes de sevrage des mois voir des années après l’arrêt total de la consommation de benzodiazépines. Il touche 10 à 15% des personnes sevrées mais se produirait plus fréquemment suite à un sevrage brutal ou trop rapide que suite à un sevrage lent. Cf. Pr Ashton
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Pour ces raisons nous déconseillons fortement la poursuite d’un sevrage trop rapide. Notre expérience nous a aussi démontré que lorsque les symptômes deviennent intenses, le simple fait de ralentir ou de stopper le sevrage à la dernière dose atteinte dans l’espoir que les symptômes vont régresser n’est habituellement pas couronné de succès. Dans la grande majorité des cas même après ralentissement ou arrêt du sevrage au dernier dosage atteint, les symptômes persistent voir continuent de s’aggraver et les risques de survenue de symptômes représentant un danger pour la personne dont le risque de développer un syndrome prolongé de sevrage restent très présents.
Conclusion :
Les personnes arrivant sur le forum dans la situation
B sont généralement victimes d’un sevrage trop rapide.
La solution préconisée par les spécialistes sur les travaux desquels nous nous appuyons est dans un premier temps de
revenir à la dernière dose à laquelle vous vous sentiez bien et de vous y stabiliser 3 à 4 semaines, puis d'
entreprendre un sevrage lent et progressif - précédé ou non d’une substitution - (cf. Manuel Ashton
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] se reporter à "
Le sevrage").
Il reste à noter que notre expérience nous incite à conseiller quelques modifications sur les programmes de sevrage proposés par le Manuel Ashton dans les domaines de la taille des diminutions en particulier en fin de sevrage, de la durée des paliers et de la répartition des diminutions sur les différentes prises de la journée. Mais nous y reviendrons dans le chapitre consacré à l'élaboration du plan de sevrage.
Vous trouverez dans « Elaborer son plan de sevrage » les sujets traitant des diverses étapes de la mise en place d'un programme de sevrage, et de l'interêt dans certains cas de substituer une nouvelle benzodiazépine à demi vie beaucoup plus longue et disponible sous forme de gouttes à la benzodiazépine d'origine.