Un texte d'une certaine M. PARKER que j'ai trouvé sur un forum anglophone (je ne sais pas s'il a déjà été publié sur ce forum ?) et qui me paraît très important à lire par tout le monde. Je l'ai traduit. Il peut aider à comprendre dans les moments les plus durs.
M. Parker – Que se passe-t-il dans notre cerveau ? – (
Source)
Comme certains d’entre vous le savent, j’ai une maîtrise en pathologie du langage. Une partie de mes études s’est faite en neuroanatomie et en physiologie. J’ai appris à prendre soin de personnes qui venaient de subir une « attaque » ou une blessure au cerveau, à interpréter les symptômes, les radios, les diagnostics des médecins et à mettre en place un traitement pour aider ces personnes à se reconstruire. Pour un thérapeute, dans l’environnement de l’hôpital, ce n’est pas qu’une question de langage. Il est question d’enseigner à manger, à avaler, à reconstruire la mémoire, la capacité à se concentrer, la capacité à s’organiser, tout ce qui concerne la « pensée » permettant de sortir du coma, de l’hôpital et de retourner à la vie. Je ne pensais pas que je pourrais subir moi-même une « blessure au cerveau ». Ayant eu effectivement à le vivre moi-même, je me suis souvent allongé pour laisser passer les vagues et tenter d’analyser et déchiffrer ce qui se passait dans mon cerveau durant le processus de guérison. J’ai pensé que vous seriez intéressés par mes conclusions. Elles donnent des réponses aux questions sous forme de « pourquoi ? » concernant ce qui se passe dans notre psychisme.
La première vérité à accepter est que nous guérissons. J’ai vu des gens émerger de comas après lesquels ils ne se rappelaient pas qui ils étaient, ne savaient plus marcher, ni écrire leur nom, ni parfois reconnaître les membres de leur famille. Ils ont dû passer par des heures de rééducation pour guérir et la plupart y sont parvenus alors qu’il s’agit de traumatismes déchirant les tissus et les nerfs. Nous n’en sommes pas à ce stade. Nous n’avons pas à faire de rééducation, nous n’avons qu’à attendre.
La plupart d’entre nous, moi la première, ne nous attendions pas à ce genre de « blessure cérébrale » que nous subissons en abandonnant les benzodiazépines. Mais je commence à réaliser, à travers mon expérience et mon bagage universitaire, qu’il y a un objectif à chaque symptôme. J’ai disposé de nombreux mois pour analyser ce qui se passe dans le cerveau et je vais tenter d’expliquer certains symptômes d’une façon que l’on puisse visualiser et, pour que ce soit moins effrayant, en terme de guérison.
Commençons d’abord avec GABA et Glutamate (acide glutamique). Nous avons un énorme système nerveux composé de millions de neurones qui ne sont pas en contact les uns avec les autres. Ils sont séparés par un minuscule espace entre eux. Ils communiquent de façon chimique. Les deux éléments chimiques principaux du système nerveux sont la grosse artillerie. Ils travaillent constamment tous les deux, pas en alternance mais en tandem afin de contrôler tout ce qui concerne le mouvement, la sensation etc. Ils reçoivent l’information entrante et la transmette de façon appropriée, ils l’adaptent pour que nous puissions la traiter. Ils sont tous les deux comme la structure en acier d’un gratte-ciel. La structure sur laquelle tout le reste tient. GABA est un inhibiteur. Si un neurone émet du GABA c’est pour inhiber, ralentir, ou limiter l’expérience sensorielle entrante afin que nous puissions la ressentir correctement. GABA peut être libéré dans le cerveau pour stabiliser votre main au moment de peindre un détail très fin de votre œuvre d’art. GABA permet de contrôler les mouvements pour qu’ils soient plus fluides. C’est une façon de le dire grossièrement. Bien sûr, il fait beaucoup plus que ça, mais ce qu’il faut retenir ici c’est que GABA est présent dans tout le système nerveux central (SNC) pour équilibrer les sensations, les mouvements etc.
Glutamate est le contrepoids de GABA. Il est un excitant. Il « s’allume » pour accélérer les choses, pour initier l’action, pour que les choses se fassent. Il y aurait plus à dire à son sujet, mais le Glutamate est l’opposé du GABA. Les neurones sont constamment en train de libérer du GABA et du glutamate. C’est vraiment impressionnant.
Qu’est-ce que fait une benzodiazépine ? Si une personne est anxieuse, parce que le stress ne lui permet pas de dépasser un événement traumatisant, un médecin peut être amené à prescrire une benzo. La benzo garde la porte ouverte de tout le GABA dans le système, en quelques sorte, afin de submerger les neurones, même si ce n’est pas ce que ferait le cerveau en temps normal. L’effet immédiat est que tout le système se ralenti, il est inhibé. Cela est utile avant les chirurgies, pour les anesthésies, les désordres cardiaques. La benzo ralentit tout et l’effet est que la personne se sent plus calme, engourdie, moins anxieuse. Tout est inhibé. De façon générale, prendre une benzo un jour est OK. Lorsque la benzo est partie, le corps revient à la normale. Mais si une personne prend des benzo jour après jour, bien qu’elle se ressente en effet moins anxieuse, le corps réalise qu’il ne peut pas faire les choses qu’il a besoin de faire dans cet état où les neurones sont constamment ralentis. Il ne peut pas produire d’hormones par exemple, ni d’enzymes, il ne peut pas digérer correctement, il ne régule pas le cœur normalement. Le corps ne peut pas produire assez de sérotonine, de dopamine. Le corps a besoin de fonctionner à son rythme normal. Mais que peut faire le corps dans cette situation ? Il ne peut pas éliminer la benzo du système. Son seul choix pour maintenir un rythme normal est de faire deux choses : fermer ses récepteurs GABA, empêchant les benzos d’affecter le GABA dans le système et produire plus de récepteurs de glutamate pour contrer le ralentissement. C’est ce qui se produit. Mais ce n’est pas un vrai équilibre. Le corps fait ce qu’il peut. Mais avec le temps, tout cela commence à faire souffrir (...).
Pour renverser ce processus, il faut un certain temps. Les récepteurs GABA doivent se rétablir ainsi que les récepteurs de Glutamate et dans le même temps, la sérotonine, la dopamine, la norépinephrine doivent trouver un moyen de se manifester dans ce chambardement. Pendant des semaines et des mois, le corps doit reconstruire des millions de neurones, modifier des circuits neuronaux, reconstruire le GABA, baisser le glutamate, reproduire de la sérotonine et toutes les enzymes et hormones qui doivent être produites le font en même temps ! C’est comme un bâtiment où la structure d’acier essaie de se reconstruire à différents moments alors même que les gens continuent d’entrer dans le bâtiment pour y travailler. Imaginons une tour du World Trade Center qui ne serait pas complètement tombée, écroulée à différents endroits seulement et qu’il faudrait reconstruire alors que le personnel continue d’y travailler. Il faudrait mettre en place un ascenseur temporaire, mais démolir l’ancien, il faudrait réparer autour des gens qui travaillent, démonter ici et reconstruire là, alors que la vie continue dans le bâtiment. C’est plutôt chaotique. C’est ce qui se produit avec les « fenêtres » et les « vagues » (NDT : les fenêtres de normalité ressentie pendant un sevrage et les vagues de symptômes qui nous submergent). Les fenêtres sont les endroits où le corps s’est remis pour un jour environ, mais au moment où le cerveau doit travailler sur un autre endroit, tout bouge à nouveau, et c’est à nouveau le chaos jusqu’à ce qu’un nouveau circuit neuronal soit reconstruit pour que les réparations se fassent. Et tout comme pour les Tours Jumelles, ce travail est possible, mais il faut une bonne année au moins pour ça (et regardez la nouvelle tour qui est construite maintenant : elle est plus haute, plus forte et un symbole de liberté selon son nom, tout comme vous le serez !).
Quelles sont les parties du cerveau responsables de ces symptômes ?Ce que je décris, je ne le « sais » pas sur la base de recherches existantes, parce que trop peu ont été faites à ce jour, je le sais sur la base de mes études en neuroanatomie et de mes propres expériences de sevrages. J’ai analysé ce qui se produisait pendant mes « vagues ». Durant mes études, je devais observer des radios de dommages causés au cerveau pour évaluer ce qu’un patient subissait. C’est similaire pour les benzos mais au lieu de radios me montrant les dommages, je considérais mes symptômes. Je vais d’abord faire la liste des structures cérébrales et de leur fonction. Ceci vous permettra de comprendre où les choses se passent et, quand les symptômes se manifestent, ce qui est en train de se jouer.
Structure du cerveauAmygdale – Le centre de la peur dans le cerveau. C’est une toute petite partie au centre du cerveau. La peur est protectrice et cette fonction est parfaite quand il s’agit d’évaluer le danger d’une situation en prévision d’une action, comme dans le cas où un chien enragé vous poursuit. Mais c’est une sensation difficile dans le sevrage quand c’est tout ce que vous ressentez pendant des mois ! Mais la peur n’est pas dans votre esprit, elle est dans votre cerveau ! Le glutamate est déchainé dans l’amygdale et il n’y a pas assez de GABA. Les neurones s’allument dans le centre de la peur alors qu’il n’y rien de dangereux dans l’environnement. Il est normal que cela se produise dans les circonstances que nous décrivons. Mais c’est horrible, n’est-ce pas ? Je sais. Mais ce n’est qu’une structure cérébrale. Elle est responsable de vos peurs, agoraphobies, peur de l’eau, peur de tout. Ce n’est pas que vous soyez réellement effrayés par la lune, mais vous êtes dans une peur constante parce que cette partie du cerveau est en train de guérir. Le glutamate se retire, le GABA revient. Cela peut venir et partir, mais au bout d’un moment, le cerveau va se rétablir.
Hippocampe – Le centre de la mémoire dans le cerveau. Il relie les mémoires anciennes aux émotions. Il se passe ici la même chose que dans l’amygdale avec le GABA et le glutamate. Des mémoires anciennes, intrusives, vous reviennent de différentes périodes de votre vie. C’est brutal et cruel, mais cela ne peut pas vous faire de mal. Et si vous pouvez visualiser ce que je décris pendant que ça se produit, alors vous devenez objectif et réalisez que c’est normal. Et comme pour l’amygdale, cela va et vient, et vous décourage souvent, mais ça va partir quand la physiologie sera guérie.
Hypothalamus – la structure qui régule la température du corps. Ma propre température montait et descendait de façon spectaculaire lors de mes premiers sevrages. Le fait de visualiser l’hypothalamus qui se répare m’a permis de trouver ça moins effrayant.
Les structures suivantes font parie de la « matière grise » et du « cortex ». Elles sont considérées comme une partie du cerveau évolué, et sont concernées par la pensée et le traitement de l’information.
Lobe frontal – La partie du cerveau derrière le front. Elle est responsable de l’organisation, des projets, des décisions. C’est la partie du cerveau dont vous avez besoin si vous voulez faire un sandwich, que vous devez aller chercher les ingrédients et préparer effectivement le sandwich. J’ai vu des personnes avec des blessures au cerveau capables de dire comment il fallait faire le sandwich mais incapables de le réaliser même devant les ingrédients. Elles peuvent dire à quelqu’un comment le faire, mais ne peuvent pas le faire elles-mêmes. Avec une bonne rééducation et du temps, ça s’améliore. Et notre cas est similaire. Je ne pouvais pas jouer avec les jouets de mes enfants quatre mois plus tôt. Aujourd’hui je peux écrire cet article. Quelque chose a changé.
Lobe occipital – C’est le centre de la vision. Il est derrière le crâne. Lors de ma guérison, mes nerfs étaient amochés dans ce secteur. La vision est affectée, les choses deviennent floues. Des centaines de symptômes de ce type peuvent se manifester, mais ils vont disparaître.
Système vestibulaire – C’est le système de canaux semi-circulaires dans l’oreille interne responsables de votre sens de l’équilibre dans l’espace. Quand ça ne marche pas, vous ressentez un vertige. Qu’est-ce que j’ai pu être prise de vertiges ! (...)
Lobe temporal – Ces lobes sont sur le côté de votre cerveau proche des oreilles. C’est le centre où les informations auditives sont traitées, ce qu’on entend, mais aussi la signification de ce qu’on entend, ainsi que certains aspects de la parole et du langage, l’émotion et toutes sortes d’autres choses. Lors de certains sevrages, au-delà d’une phrase, je ne savais plus ce que les gens me disaient. J’ai entendu dans mes oreilles des choses qui n’existaient pas. Des musiques de cirques, qui provoquaient des souvenirs de crique de mon enfance, et j’avais l’impression de devenir folle. Sérieusement, je me sentais folle. Mais pas dans mon esprit, dans mon cerveau. C’est le cerveau et c’est normal.
Ceci m’amène au point suivant. Pourquoi, lors des sevrages de benzos avons-nous tous les mêmes symptômes ? Eh bien, cela devrait vous rassurer de savoir que nos structures cérébrales ne sont pas cassées. Elles font toutes exactement ce qu’elles sont censées faire dans de telles circonstances. Et toutes nos perceptions, voir, sentir, entendre, sont normales parce que les parties du cerveau qui s’allument le font parce que 1- elles fonctionnent 2 – elles font ce qu’elles sont conçues pour faire 3 – elles guérissent au fur et à mesure qu’elles font ce travail. Pourquoi la dépression et l’anxiété ? C’est compliqué, mais la totalité du système est interdépendante. Au même moment, partout, toutes les structures cherchent à guérir là où GABA et glutamate se produisent naturellement (et ça veut donc dire, partout). Les intestins, l’estomac, les yeux, la peau, les ongles de pieds… sans blague, où n’avons-nous pas de nerfs ? N’importe quel endroit du corps qui n’avait pas de problème auparavant est un bon endroit pour un symptôme de sevrage ! Ceci inclut la capacité du corps à fabriquer de la sérotonine, laquelle permet de se sentir équilibré et joyeux. Et vous avez deviné. Ça ne marche pas bien au milieu d’un bâtiment en pleine reconstruction. Alors, vous avez un ou deux bons jours et… boum… c’est parti, jusqu’à ce que vous puissiez produire suffisamment de sérotonine à nouveau. Ah, au fait, la sérotonine indique aux nerfs quand produire du GABA et du glutamate ! Vous voyez… En plus d’avoir besoin de GABA pour faire de la sérotonine, vous avez besoin de la sérotonine pour réguler le GABA. On ne peut pas être plus « interconnecté ». C’est un miracle que ce système sache comment se réparer, mais il le fait ! C’est stupéfiant, à mes yeux.
Ce sont des informations limitées pour vous donner une idée de ce qui se passe dans la neurophysiologie. Ce n’est pas très détaillé mais la question n’était pas d’expliquer quelles parties du cerveau sont affectées. Le point était plutôt que si vous savez quel symptôme est lié à des parties d’un cerveau normal en reconstruction, alors vous pouvez vous détendre un peu dans votre tête en vous rappelant que dans les circonstances données, les symptômes sont un BON signe. Les mémoires intrusives, aussi horribles soient elles, surtout quand elles sont mêlées de peur, sont nécessaires parce que sans elles, votre mémoire ne pourrait guérir. C’est de la guérison et lorsque ces pensées viennent, essayez de vous rappeler ça. Pointez votre doigt sur votre tempe et dites-vous « Je sais ce que c’est, c’est mon hippocampe qui guéri ! Voilà ! ». C’est ce qui se passe ! Et si ça ne guérissait pas, vous n’auriez pas ces symptômes. Toute partie du cerveau ou du corps qui cherche à guérir va expérimenter un symptôme. Et vous allez le sentir. C’est un processus qui va vers l’équilibre et qui ne pouvait se produire tant que nous continuions à mettre ces pilules dans notre bouche (et si vous êtes actuellement en sevrage progressif, c’est ce qui se passe, avec un peu moins de traumatisme que moi qui l’ai fait d’un seul coup !). Et, pour finir, réalisez que la drogue s’en va. C’est un sevrage, c’est comme ça qu’on dit, mais c’est une guérison. Les benzos s’en vont. La drogue diabolique n’est plus là. Les symptômes qui lui succèdent ne sont pas des ennemis. Ce qui se passe à partir de là, n’est plus le « monstre benzo », c’est notre cerveau qui guéri. Ce n’est pas pour dire que vous ne pouvez pas l’appeler « monstre benzo », je comprends pourquoi on dit ça, mais c’est pour indiquer que vous ne luttez pas réellement contre un monstre. Il n’y a même pas besoin de lutter. Laissez faire. Toute cette reconstruction se fait dans votre bâtiment. Et bientôt, tout tiendra debout, plus solide qu’avant. Les meubles seront de nouveau à l’intérieur, les ascenseurs iront jusqu’au sommet et les gens pourront travailler à l’intérieur dans une mécanique bien huilée.
J’espère que ce texte aidera quelqu’un en sevrage ou un membre de leur entourage. Et si vous êtes dans l’entourage et que vous lisez ceci, réalisez que ceux qui sont en sevrage n’ont pas plus de contrôle de ce qu’ils ressentent qu’une personne avec des dommages au cerveau. Soyez patients avec nous, nous sommes en reconstruction. Nos fonctions sont en marche, puis ne marchent plus, en marche, et ne marchent plus… C’est normal et inévitable. On ne peut pas plus changer cela qu’une personne dans le coma peut en sortir toute seule. Cela se produit quand le cerveau est capable de le faire et ça se produit un jour. Restez près de nous, dites des choses rassurantes et aimantes tous les jours. Notez nos améliorations et dites-nous lesquelles elles sont. Encouragez-nous quand nous allons bien et prenez-nous dans vos bras quand ça ne va pas, pour nous rappeler que ça va aller. Ce que vous feriez pour un proche qui a eu un accident de voiture et des blessures au cerveau, faites-le pour nous. Et soyez patient, nous y arrivons.
ADDENDUMQue se passe-t-il lors des symptômes physiques ?Une citation d’un chirurgien plastique qui a publié un texte sur la régénération des nerfs après des blessures : « Les manifestations liées à une régénération de nerfs peuvent être douloureuses (…) les impulsions des terminaisons nerveuses en mouvement peuvent être interprétées par le cerveau comme une douleur. Des médicaments peuvent être nécessaires pour gérer cette douleur. C’est une « bonne douleur », ou une douleur pour une bonne raison. Se rappeler cela peut aider à accepter cette manifestation. »
Durant ma guérison, j’ai eu des sensations de froid, de brûlure, de picotement, ou même comme si on me poignardait. C’est normal. C’est un signe de guérison (…) Lorsqu’une croûte guérit sur une blessure, la peau qui se forme dessous provoque des sensations de démangeaisons. Pourquoi ? C’est la croissance de nouvelles cellules sous la vieille peau qui le provoque et la croûte est compressée à cet endroit.