Bonjour,
Présentation: Vic, 26 ans, arrêt des anti-dépresseurs et régulateurs humeur: 1an 1/2
arrêt de l'alcool: 1 an
Traitement actuel: Buprénorphine; 2 arrêts d'environ 7 mois
Traitements passifs: une liste longue comme le bras surtt lorsque j'avais 15/16 ans...
De par mes 12/13 ans d'expérience, je vous déconseille de continuer ce chemin occidental de médication et de soulagements immédiats. Je suis très isolée où je vis et ai créé beaucoup de frontières.
Ces médicaments m'ont entretenue et aggravée dans ma protection face à mes difficultés de sociabilisation. Je ne sais pas trop par où commencer... 10 ans que je me bats que j'écoute régulièrement mon psychiatre dans mes périodes de faiblesse et que j'arrête ensuite. Dans tout ça, beaucoup de périodes plus ou moins longues de consommation de Benzo. De ce que j'en ai vu tt personnellement je vous conseille très sincèrement de ne pas chercher à palier ce qu'il faudra que vous viviez inéluctablement un jour.
A force de repousser et de ne pas vivre nos douleurs, le travail grossit. Ce petit problème à la base; recul du problème par besoin d'assumer "responsabilités" ou simple besoin de vivre nous éloigne d'une vérité propre à tous: l'équilibre est dans le mouvements, nos émotions nous parlent et notre réalisme occidental destructeur ne les écoute pas ou souhaite les faire taire. Nous devons
faire face à notre douleur, la vivre, lui laisser sa place, lui donner un temps d'écoute. Apprendre à la traduire ainsi que d'apprendre la valeur des mots, de notre corps afin d'exprimer plus clairement celle-ci. La traduire et défaire nos blocages. Je sais que cela est universel. Je me retrouve aujourd'hui face à "l'inexistence" et l'irresponsabilité des personne m'ayant entourée dans ma jeunesse. Je reconnais également les miennes. A cette heure il me faut recommencer, mais ne sais plus où aller car beaucoup de tentatives et difficile de m'identifier à un quelconque parcours. Si quelqu'un a un conseil pour moi un peu plus clair que ce que j'ai pour moi-même.... Les abus ont été vraiment divers et je souhaite aujourd'hui faire face à mes peurs les plus fondamentales. Je ne parle plus, ne vis plus et survit. J'ai été internée une fois de force dans un institut et m'y suis ensuite internée volontairement pour des périodes courtes en rapport avc mes faiblesses addicto. J'y ai vu beaucoup, beaucoup de superbes personnes à qui des
médicaments ont amplifié les pathologie. Je me trouve aujourd'hui chanceuse d'avoir en ma possession "toutes" mes capacités cérébrales et physiques malgrès une très grande fatigue.
L'avenir est anxiogène pour tous ainsi que le présent et un aujourd'hui qui se casse la gueule...
Réduisez simplement. N'ajoutez ou prolongez pas. Croyez en ma toute sincérité. J'ai voulu faire taire ma douleur récement (1 mois) à l'aide de benzo pour mon plus grand malheur et c'est reparti pour un tour... Les substituts à l'héroïne ou morphiniques sont eux aussi prescrit trop facilements;
on me les a prescrit à l'âge de 15 ans pour à peu près 1 mois de conso d'opiacés... Sachez que la drogue possède une demie-vie bien moins longue (qqs jours variant avc la conso) que les substituts (plusieurs semaines/mois variant avec la conso aussi). Malgré leurs arrêts, j'ai accepté beaucoup de médications face à mes difficultés et incompréhensions devenant et rendant la vie bien plus intolérable que sous traitement substitut. Je vous souhaite du courage. En ce concerne mon propre avancement, je n'ai plus les bonnes questions. Sachez que nous sommes tous aptes à panser nos blessures du quotidien mais nous avons été coupés -volontairement- de tout cela.
Sortez de vos shémas et
prenez le temps de penser vos blessures. Je n'ai pas de croyances particulières et ne suis pas une "peace&love". La spiritualité est un soutien pour le quotidien. Nous en avons été coupés. Si je peux partager mon expérience et apporter une aide, je ne demande que ça.
Les médicaments et nos vies imposées nous coupent de nos réponses individuelles. Tous ces mots et la formulation des phrases sont l'expression de mon opinion. Il n'y a pas d'extraits de textes.... Tout ceci est une réalité dans mes acquis. Je reste ouverte. Les passages surlignés sont juste des appels à lecture.