Roads, syndrome sevrage prolongé (seropram 20mg arrêt brutal)

Bonjour,

Je suis déjà sur survivingantidepressants, mais rien ne vaut la familiarité et le réconfort de sa langue maternelle...

Voici mon histoire:

A 13 ans, une dépression à base de culpabilité délirante me livra à la psychiatrie. On me donna du zoloft, à partir de Fevrier 2006 à faible dose, je me remis et poursuivis ma vie à peu près sans encombre jusqu'en Juillet 2009. Je souffrais durant toutes ces années de traitement de détérioration cognitive, de mollesse et de désintérêt, que j'attribuais rageusement à une tare personelle, et qui décolorèrent dramatiquement ma vie et mes performances. En Juillet 2009, mon psychiatre, jugeant que je n'avais plus besoin de traitement (bien que cela faisait deux ans que j'étais remis), me fit arrêter brutalement le zoloft. Je devins un légume. J'étais une ruine intellectuelle et émotionnelle, et, souffrant énormément de ce handicap mental dans ma scolarité, je repris contact avec le milieu psychiatrique en Janvier 2010, persuadé que je souffrais d'une grave dépression.

On me remis sous zoloft, que j'arrêtais deux-trois mois plus tard, à cause d'agitation et de tremblements que je soupçonnais être dus aux médicaments, malgré le déni des psys. Souffrant de grosse anxiété, je décidais de reprendre un médicament, on me donna de l'effexor 33mg. que je pris de Mars/Avril 2010 à Févirer 2011. durant toutes cette période, les effets secondaires s'accentuèrent, dessèchement mental, tremblements, crises convulsives, déréalisation, perte de motivation, et deux crises d'akathisie extrême (jamais, au grand jamais, je n'avais pensé qu'une telle souffrance était possible). Durant cette période sous effexor, je fis de mon mieux pour rester fonctionnel, je réussis à décrocher mon bac haut la main, mais j’abandonnais la fac, quelques mois plus tard, écrasé par les effets secondaires (je suis très fier de mon bac, j'aie lutté jusqu'au bout, j'aie fait tout ce que j'aie pu, avec des handicaps terribles, et j'aie réussi. Ce n'est pas par orgueil, simplement la fierté d'avoir résisté à la psychiatrie, de n'avoir pas été complètement annihilé par elle, c'est comme un sursaut et une preuve de dignité).

L'année suivante, j'étais battu. Dans un état mi psychotique mi végétatif, je m'enfonçais dans un brouillard hébété et irréel, je décrochais de la réalité, au sens mental et social. A ma deuxième crise d'akathisie extrême (la troisième en fait, je m'en rappelle maintenant), on me changea mon traitement pour du seropram 20mg, en arrêtant brutalement l'effexor. La semaine qui s'ensuivit fut infernale. Puis, petit à petit, j'allais un peu mieux, de mieux en mieux, je décidai de reprendre ma vie en main, je sortais souvent avec un ami, me réinscrivis à la fac, intensifiais mes activités et intérêts... J'allais tellement mieux (même si j'étais loin d'être bien et fonctionnel, que je cessais de voir tout psy, aucun d'entre eux ne m'ayant rien apporté, et je cessais brutalement la prise de Seropram 20mg, au tout début de Juin 2011, il y a 3 mois et demi.

Le syndrome de sevrage fit brutalement irruption fin Juillet, et perdure aujourd'hui en s'étant aggravé. Voici mes symptômes: état végétatif, je ne fais quasiment rien de mes journées, il m'est extrêmement difficile de faire la moindre chose, insomnie prononcée, je ne sais même pas si je dors quelques heures par nuit, anxiété, vertiges, brouillard cognitif, akathisie légère, accélération de la fréquence d'urination, hypersensibilité aux stimulis, faiblesse, faibles tremblements, impossibilité de se concentrer, déréalisation, dépression.
J'aie cependant retrouvé certains souvenirs, donc une identité (les médocs vous dépersonnalisent et vous déshumanisent), l'affection pour mon frère faux-jumeau et mes amis.

Il y a une semaine, j'aie pris du seropram 10 mg (une fois) pour essayer de me stabiliser et me sevrer par un lent "taper", mais je ne tolère plus le médicament (tremblement, convulsion, douleur interne, akathisie). De toute façon je n'aie pas le courage de procéder de faire un sevrage progressif... J'espère que cette prise isolée n'a pas aggravée le sevrage ni annulée la guérison déjà accomplie.

J'aie 18 ans. Je suis une loque. Maintenant que j'aie écrit pour la première fois mon histoire en entier, je réalise à quel point mon système nerveux a été maltraité par les différents changements et arrêts. Les dommages me paraissent si énormes, et mon état est si mauvais, que j'aie l'impression d'être irrémédiablement foutu. J'aie peur de ne pas avoir la force d'endurer et de supporter le sevrage. Heureusement, je suis incapable de me suicider, et j'en loue le ciel.

Je suis désolé de la tonalité désespérée et pessimiste de mon message. Je sais qu'il y a une chance, et tout le monde ici a sa chance. Je n'arrive plus à être optimiste, mais j'essaie d'avancer quand même, au jour le jour. Je subis mon pessimisme plus que je ne le cautionne.

bonjour Roads et bienvenue sur le forum d'entraide au sevrage

Tout d'abord : bravo à toi pour t'être rendu compte que l'on t'empoisonnait, et bravo pour ta decision de sevrage
Et bravo pour ton bac !!! car cela n'a pas du être évident du tout dans ces états.
Cependant soit bien sur que tu n'es pas "foutu".
Saches d'autre part que tu as mélgré tout une certaine "chance" de trouver des informations sur ton mal que tu identifies parfaitement comme un syndrome de sevrage sévère. Avant internet, on peut se demander ce qu'ils ont fait des gens comme nous...????
Le grand point positif est que tu n'a "que" 5 ans d'empoisonnement !

Comme tu as du le voir sur survivingantidepressants, le sevrage brutal a pour effet d'auguementer la malchance de subir un syndrome prolongé de sevrage.

Je pense que sur le forum anglais, ils sont beaucoup plus au courant que nous, toutes les informations sur les antidépresseurs et psychotropes étant en anglais....que t'on ils proposé ?
T'ont ils parlé de la substitution par le prozac avant sevrage lent, comme le propose le professeur david Healy ?
Je suppose que oui...

Mais c'est vrai que si tu ne supporte plus certaines molécules....

Pour les benzodiazépines, nous avons dans ce cas la solution du valium car celui-ci n'est pas métabolisé par les mêmes enzymes que les autres benzos, ce qui fait que les victimes ne supportant plus les autres benzos, supporte le plus souvent le valium, ou inverssement.
Peut être que cela existe aussi en matière d'antidépresseurs ?
Le sais tu ?
Mais la reprise d'un ad n'est pas toujours la solution, sauf en ces de forme très sévère de symptôme de sevrage.

Je ne pense pas que tu puisses encore dire que tu souffres d'un syndrome prolongé de sevrage, c'est encore trop tot pour le dire.

Courage nous sommes tous ici en sevrage et souvent avec des symptômes assez sévères.

michel

Pour avoir vécu l'akathisie, voir la taskinésie en rare période de crise, lors de mon post sevrage aux benzos, je sais que cela est très très dur a vivre.
Tu n'en faisais qu'en période de crise ponctuelle ?

Merci d'avoir pris le temps de nous résumer ton historique "médicamenteux"

michel

Merci d'avoir pris la peine de lire mon histoire médicamenteuse

Petite précision: je n'aie que 4 ans d'intoxication derrière moi (en comptant le trou du premier sevrage)

Je ne me souviens pas avoir vu conseillé ou pratiqué la substitution avec le prozac (ou très rarement), ce qui m'étonne vu que cela me paraît fort pertinent. La plupart du temps, lors de la reprise d'un AD ils conseillent la même molécule. Il est également vrai que certains membres sont quasiment érudits au sujet du sevrage et des problèmes connexes, mais en dehors de la reprise du même médoc et d'une diminution progressive, ils ne proposent rien de fondamentalement différents qu'ici. Je leur parlerai de la substitution avec le prozac, pour savoir ce qu'ils en pensent. Si vous avez d'autres questions, je peux servir d'intermédiaire, (si mon état me le permet).

J'aie déveoppé l'akathisie comme effet secondaire, à une faible intensité. Les trois crises que j'en aie eu, à un degré extrême (impression d'être possédé, que je me faisais une allergie à moi-même) était dieu merci ponctuelles.

Merci de l'accueil

Nos connaissances en matière d'antidépresseurs sont, hélas bien moindre que celles en matière de benzodiazépines. Et bien entendu bien moins importante que sur ton foum anglais.
Aussi ce serait en effet bien que tu leurs pose la question, si ils savent quelles molécules dans les antidépresseurs sont métabolisées par des autres enzymes que ceux qui métabolisent les molécules que tu ne supportes plus (effexor et seropam voir zoloft ?)
Il me semble avoir lu qu'une grande majorité des antidépresseurs sont métabolisé par les enzymes CYP 2D6

http://cytochromes.wordpress.com

Je pourrais faire des recherches, mais ce serait très très long....

Pour le prozac, cela n'a pas l'air d'être bon car métaboliser aussi par le CYP4502D6 comme le zoloft, le seropam et l'effexor

http://cytochromes.wordpress.com/2009/09/13/cyp2d6/

Le professeur Healy propose une substitution par le prozac pour les mélécules a demi-vie moyenne car le prozac est une demi-vie longue.

Je ne parle hélas pas anglais et ne prend connaissance de leurs élements que par la traduction google....

Ils ont tout de même parfaitement raison de faire effectuer les sevrages dans la molécule d'origine. C'est quasi toujours le bon plan sauf pour les rares victimes qui ne supportent plus. Et nous en avons aussi.

bonne journée

michel

Bonjour roads et Michel

Je vous lis et j'ai l'impression de lire du chinois, comme tout ceci est compliqué alors que justement on aurait besoin de simplicité.

Pour ma part, j'ai de la chance si j'ose dire, le sevrage du seropram ne m'a pas posé beaucoup de problèmes, pourtant je l'ai pris pendant 11 ans. j'ai procédé en fractionnant le comprimé, en le rognant avec un couteau très très progressivement.

Mon gros souci est le neuroleptique, mais ce n'est pas l'endroit pour en parler.

Tu es jeune roads, c'est une chance que tu aies pris conscience du poison que sont ces médicaments, je suis sûre que tu y arriveras, il faut surtout énormément de patience.

Ici tu trouveras toujours quelqu'un pour te conseiller, ce n'est pas moi qui pourrait le faire, mais plusieurs membres sont vraiment très informés sur le sujet.

Bon courage

Bonsoir, Roads,

Et d'abord un mot , juste un: admiration!
Il en faut, du courage, pour écrire tout ce que j'ai lu dans ton premier message! Tu es si jeune, mais quelle maturité dans ce que tu exprimes...et quelle maîtrise déjà! Je ne suis rien, moi, dans ce site, qu'une utilisatrice comme toi, mais je t'encourage à continuer: tu es sur la bonne voie, il me semble, et dans de bonnes mains. N'hésite pas à suivre les conseils qui te sont donnés, et à suivre toutes les pistes d'information.


Tu ne parles pas de ton entourage. Es-tu si si seul dans ta lutte?

Je continuerai à lire tes progrès, et je t'embrasse très amicalement,

Catherine

Bonjour Roads ,

Et à mon tour te souhaite la bienvenue sur le forum

As tu trouvé une solution ?

Milie

Merci beaucoup de votre soutien, cela m'est énormément précieux. Je suis désolé de ne répondre que maintenant. J'aie malheureusement énormément de mal à faire quoi que ce soit. Je ne sais pas encore si je vais être capable de m'investir sur ce site, vu que je suis déjà sur SA. Par ailleurs, je me suis rendu compte que je n'avais peut être pas ma place ici, vu que ça m'a plus l'air d'être un espace de conseil sur les modalités de sevrage, et que je ne suis pas un témoignage encourageant.

Pour ceux qui tomberont sur mon histoire et ce post, gardez-en tête que j'aie accumulé les erreurs, et que ma situation est assez particulière. J'en suis effectivement à mon deuxième sevrage prolongé suite à un arrêt brutal, il va sans dire que la deuxième fois est bien plus éprouvante que la première. D'autres part, je fais certainement partie de la minorité de personnes qui est la plus vulnérable à la toxicité et au sevrage de ces drogues. Il est important que vous sachiez que le sevrage rend le système nerveux hypersensible aux médicaments, a fortiori psychotropes. C'est en grande partie à cause de cette méconnaissance que j'en suis là. Tout cela pour dire que je ne veux pas que mon histoire effraie.

Pour ce qui est de mon entourage, il est plus une difficulté qu'autre chose, surtout ma mère. Elle a été détruite et fragilisée une bonne partie de sa vie, ce qui explique sa quasi-toxicité à mon égard (c'est sans amertume que je le dis, elle m'attriste d'être ainsi malheureuse, j'espère qu'elle surmontera tout cela). Cela fait plus d'un an que ça dure, et ne devoir compter que sur moi m'a beaucoup apporté.

Pour ce qui est de la solution, il n'y en a pas. Je livre une course d'endurance avec la souffrance, et on verra qui des deux s'épuisera le premier. Je n'aie pas le choix, "the only way out is through" comme ils disent sur les forums anglais. Je m'applique à survivre chaque jour, et dans une certaine mesure chaque nuit également. Je ne regrette rien. La souffrance m'a énormément appris, et elle m'apprendra encore beaucoup, si je survis. Je suis content de ma vie et de ce que je suis.

Soyez très prudent et prenez grand soin de vous. J'espère que proche est le temps de votre délivrance et de votre bonheur. Merci encore et courage à tous

Quelle lucidité, quelle maturité et quel courage chez quelqu'un de si jeune !
Je suis certaine que c'est toi qui gagnera ce combat, même si ça doit long ! tu as de la force en toi.
J'espère que, toi aussi, tu trouveras un jour, sinon le bonheur (je ne sais pas trop ce que ça veut dire...), du moins la sérénité.
Bonne continuation et bon courage !

Merci beaucoup Maori, tes paroles me vont droit au coeur. Dis-toi bien que tu fais partie des mille choses sans lesquelles je ne réussirais pas. Ton soutien m'est précieux et m'aura sans doute été indispensable. Merci beaucoup.

Je suis attristé par le fait que tu dises ne pas savoir ce que c'est le bonheur. C'est tragique!

Ma rude expérience m'a forcé à me poser pas mal d'interrogations, et surtout, à développer des comportements sains pour survivre. J'aie découvert quelques moyens de progresser vers le bonheur. C'est une connaissance et un état d'esprit que je parfais chaque jour.

Trois choses sont essentielles au bonheur: la compassion, la contemplation, et la gratitude. Chaque expérience de ces sentiments s'accompagne d'une joie, d'une félicité intérieure, vérifie en toi-même! La compassion se pratique autant envers les autres qu'envers soi-même. D'ailleurs, c'est d'abord en la développant à son égard que l'on peut ensuite la porter sur les autres. La contemplation, s'est la capacité à déceler la beauté dans son environnement, à s'émouvoir et s'émerveiller de la forme d'une fleur, de l'émotion d'une musique, de la tendresse d'un être. La gratitude, c'est la reconnaissance pour tout les bienfaits qui nous entourent et qui ne nous voyons pas, comme la simple possibilité de se nourrir à sa faim, de disposer de facultés merveilleuses, que chaque nouveau jour nous est offert, etc... Ces trois sentiments se développent petit à petit, par la pratique, c'est à dire la répétition. Ils deviennent de plus en plus automatiques et persistants, jusqu'à être formé un état intérieur de joie quasi permanent.

Ce ne sont bien sûr que quelques pistes, mais je me porte garant de leur efficacité. Le bonheur t'es accessible. Il est en toi, prêt à fleurir Il faut juste que le nourrisses et que tu en prennes soin, exactement comme une plante!

"Je suis attristé par le fait que tu dises ne pas savoir ce que c'est le bonheur. C'est tragique!"
Je te rassure tout de suite ; il n'y a rien de tragique dans ma situation. Je crois que tu n'as pas bien compris ce que j'ai voulu dire. je voulais juste dire que le mot "bonheur" est un peu galvaudé ! j'ai dû mal m'exprimer... Pour moi, la vie est plutôt faite de satisfactions toutes simples ; de petits plaisirs de tous les jours.
Ma présence sur ce forum se justifie uniquement par le fait que des médecins m'ont maintenue pendant des années sous des traitements anxiolytiques et antidépresseurs, alors qu'ils ne doivent être prescrits que pour quelques semaines ! et que aucun d'entre eux ne m'a prévenue des effets secondaires, des risques d’accoutumance ainsi que des symptômes liés à la prise de ces médicaments et à leur sevrage.
Si aujourd'hui je peux pleinement profiter et m'émouvoir de tout de ce qui m'entoure c'est justement parce que j'ai décidé (et cette décision n'appartient qu'à moi !) d'arrêter très progressivement ces traitements. Mais, malgré le fait que j'ai mis plus de 9 mois à me débarrasser complètement de ces drogues, je souffre et je ne sais pas pour combien de temps ! C'est ça et uniquement ça qui me soucie aujourd'hui !
Pour le reste, je profite de la vie, plus que jamais !
J'espère que tu ne souffriras pas trop longtemps des symptômes de sevrage.
Bon courage.

Cher Road,

je lis ton témoignage et je pleure.

J'en suis donc à ta première étape:la compassion.

Puisses tu trouver appaisement et réconfort et merci pour tes très belles pensées sur le bonheur.Ton chemin n'est pas solitaire:nous sommes tous ensemble sur ce chemin

Grâce à toi,je viens de faire un grand pas.

Pas à pas,je suis sûre que tu t'approcheras du bien être.

Merci

Bonjour Roads,

il y a un temoignage encourageant sur le forum : c est Carole de Suisse qui s en est sortie apres 13 ans de psychotropes ...si çà te dit de lire son témoignage...elle était comme toi très jeune à avoir pris ces drogues


Je te souhaite que du mieux en espérant que tu ne souffres pas trop de douleurs ( pour moi c est le plus dur à encaisser )

Bon courage

Je connais très bien l'histoire de Carole et son blog, c'est un peu un symbole pour moi, puisque c'est le premier témoignage de guérison que j'aie lu.

Maori, je suis heureux et désolé d'avoir mal compris ce que tu voulais dire. J'espère que les souffrances de ton sevrage toucheront bientôt à leur fin

Dominique, je ne comprends pas comment tu as pu faire un grand pas grâce à moi, mais j'en suis fort heureux Je ne sais pas quel est ton parcours ni ta position actuelle par rapport aux médocs, mais j'espère que tu es proche de la libération.


Mon état s'est pas mal empiré, surtout à cause de l'irruption d'un symptome atroce, qui ressemble fort à un syndrome des jambes sans repos extrême. Une torture infernale, comme si on me chatouillait l'intérieur des pieds et des tibias en permanence. C'est difficile à décrire. C'est comme des fourmis, mais en très désagréables et douloureux. Je tremble énormément et je suis parfois obligé de crisper et tordre mes pieds tellement c'est intolérable. C'est insupportable. Je suis plus agité également, et surtout envahi par un immense désespoir/douleur morale. J'aie presque envie de rire, parce que je ne sais vraiment pas comment je vais pouvoir surmonter cela... Ca ressemble fort à de l'akathisie...

Y aurait-il quelqu'un qui ait connu cet enfer (et qui ait survécu? Je crois me souvenir d'un certain michel témoignant d'un tel symptome dans une émission, et je me demande si ce n'est pas le-même michel modérateur de ce forum... Michel, si c'est bien toi qui a surmonté l'akathise, pourrais-tu me dire comment tu as fait? (Je sais, c'est très bête comme question) Est-ce que toi aussi tu avais envie de te couper les jambes?

Merci à tous de vos encouragements!

Pas de soucis, Roads !
Je crois qu'effectivement nous n'étions pas sur la même longueur d'ondes et que je me suis mal exprimée par rapport à la notion de bonheur...
Mais, tout va bien ! tu sais, je suis devenue très susceptible à la suite de ce sevrage... Depuis que j'ai retrouvé ma clarté d'esprit, mon esprit d'analyse et de jugement, je n'accepte plus, désormais, que qui que ce soit me dicte ma conduite ! C'est peut-être pour ça que j'ai réagi de cette façon...
Je m'inquiétait un peu de ne pas de voir revenir sur le forum...
L'akathisie, j'ai connu ça : ! c'était au début de cette année ; je n'avais pas terminé mon sevrage. Pour moi, ça se manifestait la nuit ! je n'arrêtais pas de bouger; de me tourner et de me retourner sans jamais trouver le repos... je ne sais plus exactement combien de temps ça a duré, mais au moins deux mois... puis, ça s'est calmé pour finalement disparaître... c'est effectivement très, très désagréable... mais, je t'assure que ça finit par s'atténuer...
Les mots qui reviennent très souvent sur ce forum sont PATIENCE, ESPOIR...
Bon courage !

Bonsoir, Roads,

Je m'inquiétais pour toi, car je sais d'expérience que l'on a tendance à faire comme les animaux lorsqu'on est mal: se ratatiner dans un coin et fuir e contact...

Je n'ai personnellement pas souffert gravement d'akathisie, juste une sensation pas trop insupportable, et qui a fini par disparaître complètement.
Mais tu trouveras ici de nombreux témoignages là- dessus, et également des infos sur internet. Je ne t'en dis pas plus, à toi de rechercher à ton rythme, selon ce que tu peux "avaler". En effet, c'est lourd, ce n'est peut-être pas le bon moment pour toi qui es en pleine souffrance.

Accroche-toi, tu vas en sortir, du tunnel! C'est déjà tellement énorme d'avoir décidé de t'y engager... Il débouche sur la lumière, la liberté, j'y crois vraiment.

Je t'embrasse en Mamie (je peux?)