Je n'ai pas de témoignage direct à proposer. Mais j'ai par contre la raison pour laquelle l'usage de benzodiazépines peut induire un alcoolisme.
En fait, ce qu'il faut comprendre, c'est que l'alcool entraine les mêmes effets que les benzodiazépines. Ce sont en réalité les mêmes types de substances. J'appelle ça des analogues d'opiacés. A peu près toutes les substances addictives citées sur ce forum peuvent être mises sous la catégorie "analogues d'opiacés". Une fois qu'on a compris ça, on a compris une part essentielle du problème.
Le problème bien connu des analogues d'opiacés, c'est qu'à doses égales, l'effet diminue avec le temps. Du coup, la personne va chercher à compenser (à retrouver le même effet), soit en en prenant plus, soit en prenant des substances analogues si elle ne peut pas augmenter plus sa consommation du produit initial. Or, l'alcool est un analogue d'opiacé.
Donc, quand l'effet des benzodiazépines va commencer à diminuer (et si le docteur n'augmente pas les doses), la personne, pour maintenir l'effet calmant des benzodiazépines, va consommer d'autres analogues d'opiacés. Et donc entre autres, de l'alcool, ou du tabac.
Pourquoi l'alcool et le tabac particulièrement ? Le problème, c'est que les analogues d'opiacés sont difficiles à trouver. Ils ne sont pas en vente libre. Du coup, la personne va évidemment se rabattre sur les drogues accessible facilement, parce que légales.
Bien sûr, ce raisonnement est valable pour toutes les autres drogues de type analogues d'opiacés. C'est à dire les calmants, les somnifères, les béta-bloquants, les anti-parkinsoniens, etc... Toutes ces substances peuvent induire de l'alcoolisme iatrogène.